Carte des sources, puits et zones humides de Chaville

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La dynamique de l’eau à Chaville

La présence de l’eau à Chaville est une réalité et fait partie de l’histoire de la commune. Les eaux collectées sur le plateau s’infiltrent dans le sol et alimentent les nappes phréatiques qui rejaillissent à fleur de coteau formant des sources à l’origine de fontaines, de ruisseaux et de rus (à ciel ouvert ou souterrains) qui alimentent (ou ont alimenté) le ru de Marivel. Ce ru coule d’ouest en est, de sa source à Porchefontaine (Versailles) à la Seine à Sèvres en passant par Viroflay et Chaville.

 

Ainsi Chaville avec ses deux coteaux recèle de très nombreuses sources (l’eau jaillit naturellement de la terre, dans un endroit où la nappe affleure le sol) et puits (forage vertical permettant l’exploitation d’une nappe souterraine). Toutefois, l’écoulement naturel de l’eau a été perturbé au fil de l’histoire par la fragmentation des parcelles, la construction de la voie ferrée, les voieries et le développement de l’urbanisme. Même si des données historiques sont bien documentées, la localisation des sources et puits est très parcellaire et ces données n’ont jamais été actualisées et rassemblées.

 

L’Arche travaille depuis de nombreuses années sur l’histoire du ru de Marivel et a publié dans les années 2000 un premier livret sur ce sujet. Les différents acteurs de l’eau à Chaville ont participé activement à l’élaboration de la Charte de l’eau Plaines et coteaux de la Seine centrale urbaine, territoire s’étendant de la confluence de la Marne à celle de l’Oise avec la Seine, signée en 2013.

En octobre 2012, était  orgnaisée la première randonnée du ru de Marivel, créée notamment à l’initiative du Conseil communal de développement durable (CC2D) de Chaville. l’Association Espaces, a poursuivi cette dynamique par un inventaire de la présence de l’eau dans la ville que l’on peut découvrir ici. Beaucoup de ces points d’eau ont vocation à être valorisés et mieux utilisés plutôt que de les rejeter systématiquement dans les égouts.

Les rus

Le ru de Marivel est à l’origine une rivière de 7 km environ qui est devenu un ruisseau par la suite. Il prend sa source à Versailles et rejoint la Seine au Pont de  Sèvres avec un dénivelé d’une centaine de mètres entre sa source et la Seine. Le ru de la Ferme est son affluent principal sur la commune.de Chaville Il prend sa source sur le plateau de Vélizy et se jette dans le ru de Marivel au niveau du quartier de la Pointe de Chaville. Une branche de ce ru est reliée à l’étang de Brisemiche. Il est aujourd’hui canalisé.

Au début du XIXème siècle le ru de Marivel est un égout à ciel ouvert. En 1812, la préfecture interdit les latrines et fosses d’aisance se déversant dans le ru. En 1858, le maire de Chaville impose le curage obligatoire du ru par les propriétaires riverains habitant sa ville. En fait le ru passant dans de nombreuses propriétés privées, ce règlement n’est pas vraiment appliqué. En 1896 on construit un premier collecteur « A » à Sèvres. En 1929, le Syndicat Intercommunal d’assainissement de la Vallée du Ru de Marivel est créé. Il ne doit pas s’occuper du ru situé sur les propriétés privées. Celui-ci sera petit à petit comblé par les propriétaires qui s’en débarrassent. De 1931 à 1937, le SIAVRM fait construire les collecteurs « B » et « C » sous la route de Versailles à Sèvres. Entre 1982 et 1987 on construit un collecteur profond de 2.5 m entre Versailles et Sèvres (église de Sèvres) qui soulage les collecteurs de surface. Des travaux complémentaires sont effectués de 1998 à 2002 – un tunnel de 4,20m de diamètre à une trentaine de mètres de profondeur – pour satisfaire deux fonctions : i) envoyer les eaux usées vers l’usine d’épuration d’Achères ii) protéger Sèvres contre les inondations. A noter qu’à Sèvres, l’eau propre de la source Saint Germain qui alimente la pompe à chaleur du collège, est évacuée dans un conduit séparé pour se jeter ensuite dans la Seine. Le système actuel de collecteurs est complété par un bassin de stockage en bordure de Seine (40 000 m3).

Le ru de Marivel a laissé des traces à Chaville, notamment dans des propriétés privées. En effet sur les 7 km, 600m seulement appartiennent au domaine public : le 10 rue du Parc et le 40 route du Pavé des Gardes  représentent des traces tangibles du ru à Chaville.

Le ru de Marivel au 40, route du pave des gardes a Chaville, avril 2014, Photo de David Ernest ; decouvert a l’occasion de la construction d’un mmeuble.
Le ru de Marivel au 10, rue du Parc a Chaville, avril 2003 document de l’Arche « La vallée du ru de Marivel » Nicole Garcia,

Un autre ru important existe à Chaville en forêt de Meudon, il s’agit du ru du Morval qui prend sa source près de la tour hertzienne et descend vers la route du pavé des gardes. Il est éphémère mais visible dans les périodes humides.

Un plus petit ru se trouve en forêt de Fausses Reposes, à la lisière de la ru de la Brise. Ce petit ru n’avait pas de nom, nous l’avons baptisé « ru de la Brise ».

Ru de Morval - photo I. Dorison
Ru de la Brise
Les Etangs de Chaville

L’étang d’Ursine est le plus important des étangs de la commune. Seule la rive qui longe la route sablée est chavilloise, les trois autres rives appartiennent au domaine de Vélizy.  L’étang de Brisemiche est situé sur un domaine privé accessible par la rue Maneyrol.

Etang d'ursine
Etang de Brisemiche

Les deux étangs (Ursine et Brisemiche) sont reliés par un déversoir dont une partie est à l’air libre. Il est considéré par les services d’assainissement de GPSO comme une partie du réseau eaux pluviales et eaux claires.

Déversoir de l’étang d’Ursine vers l’étang de Brisemiche rive sud du RER c - photo d’Irene Nenner– 2013

Sources, puits et zones humides à Chaville

Les données disponibles et l’enquête auprès des particuliers (juin 2013 –avril 2014) nous a permis d’identifier dans un premier temps, quelques 140 sites comprenant les catégories suivantes : sources publiques, sources privées, puits, mares et rus souterrains, maisons ou immeubles avec sous-sols humides ou inondés. La carte (édition du 20 mai 2014) ci-dessous représente une première évaluation de la localisation des eaux claires de la commune. Cette carte a vocation à être enrichie puisque l’enquête se poursuit (vous êtes invités à contacter Chaville Environnement par courriel chaville.environnement@gmail.com ou tel au 01 47 50 95 19 si vous avez connaissance d’autres informations qui pourraient nous être utiles). 

Dans un deuxième temps, de nombreux chavillois nous ont informé de la localisation d’autres sites et aujourd’hui nos disposons d’une base de données de 210 sites qui a fait l’objet d’une carte électronique disponible sur le lien : https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1X33XbSYzFXWsxzCBQk0dGdMNhcc&ll=48.804730138305956%2C2.13606128054721&z=14

La principale observation est que l’eau est présente partout à Chaville aussi bien sur les coteaux que dans les zones basses.

        les nappes phréatiques peu profondes (2 à 4 m) expliquent que nombre de caves sont humides ou inondées et que de nombreuses maisons possèdent un puits.

        les eaux claires des sources (publiques et privées) vont toutes à l’égout. Certaines sources ont un débit important comme celle trouvées en centre-ville au niveau du 26 rue Stalingrad (35 m3/h). A noter qu’il est difficile de distinguer source et nappe puisque l’une est issue de l’autre.

        Les rus à l’air libre ou souterrains et quelques mares sont observés à la lisière des forets de Fausses Reposes et de Meudon.

        Un point d’eau particulier en ville est observé rue de la Passerelle.

dessousde

Puits d'un particulier rive droite
Source publique près de la rue A. Maneyrol - Photo Irène Nenner 2013
Point d'eau rue de la Passerelle - Photo Hervé Cariou 2013
Carte des sources, puits et zones humides de Chaville en 2013 - (140 sites)